Santé mentale des minorités sexuelles : disparités, modèles et interventions

Farrié, A. J. (2025). Santé mentale des minorités sexuelles : disparités, modèles et interventions. AMP.

Audric J. Farrié

2/3/20251 min lire

Objectifs. – L’objectif de cet article est, dans une perspective psychopathologique, d’examiner le lien entre santé mentale et sexualités minoritaires ainsi que d’analyser les différentes interventions adaptées aux minorités sexuelles permettant la réduction des difficultés psychopathologiques.

Méthode. – La revue de littérature a été réalisée sur les bases de données EBSCOHOST et CAIRN.

Résultats. – Les minorités sexuelles présenteraient plus de symptômes et troubles dépressifs et anxieux, des troubles alimentaires ainsi que des troubles du stress post-traumatique que la majorité sexuelle. Les personnes bisexuelles et asexuelles seraient notamment les plus touchées. Les modèles psychopathologiques actuels montrent que ces différences peuvent s’expliquer par des points de vue structurels tels que le cadre pénal gouvernemental ou l’attitude des collectivités locales et des ressources individuelles comme les stratégies de coping ou le soutien social. Les interventions identifiées visent la réduction directe des difficultés psychopathologiques via une psychothérapie et la diminution de comportements discriminatoires par l’éducation ou la modification de l’environnement.

Discussion. – Les recherches manquent parfois de robustesse et nécessitent par conséquent le développement et le recours à des outils et méthodes validées et standardisées. Les recherches ont été menées majoritairement auprès de personnes homosexuelles masculines, et ce, malgré la diversité des publics regroupés sous le terme de minorités sexuelles. Les sexualités reconnues plus récemment, bisexualité et asexualité, sont particulièrement les plus invisibles. Les interventions ne sont, pour la majorité, pas encore validées ou requièrent une plus grande variété de méthodes et de populations pour leur validation.

Conclusion. – De futures recherches devraient se concentrer sur la qualité des méthodes employées tant sur le plan expérimental que clinique, l’inclusion des publics minoritaires et proposer une perspective plus positive du vécu minoritaire.